Définition de la satiété
Pour comprendre l'importance de la satiété, il est d'abord nécessaire de se pencher sur les mécanismes qui sont à l'origine du comportement alimentaire. En gros : qu'est ce qui fait que l'on a faim, ou plus faim ? Pour cela, il est fondamental de savoir distinguer :
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La faim. Sans surprise, c'est LA motivation qui nous pousse à la recherche de nourriture et à nous alimenter.
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Le rassasiement. Souvent confondu avec la satiété, le rassasiement est l'ensemble des phénomènes ressentis qui nous invite à stopper le repas. En clair : notre assiette est vide, on se sent repu, on a l'estomac qui nous tire...donc on arrête de manger.
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La satiété. Contrairement aux idées reçues, la satiété est le laps de temps qui sépare deux repas. Cet intervalle se caractérise par une sensation de « non-faim », car la prise du repas a entraîné des réactions chimiques et énergétiques (transmission de glucose aux cellules) au sein de notre organisme qui vont lui fournir de l'énergie jusqu'au repas suivant.
Ressentir la satiété c'est donc interpréter l'absence de faim de notre organisme, qui a reçu suffisamment de glucose et d'acides gras pour pouvoir « tenir » jusqu'au prochain repas.
L'importance de la satiété
La sensation de satiété est un facteur clef en matière d'équilibre alimentaire. En effet, si l'on n'est pas attentive au fait que notre organisme n'a plus besoin de nourriture, on va continuer à manger, et enclencher le cercle vicieux du surpoids.
Explication: quand on a faim et que l'on se met à table, des capteurs envoient à notre cerveau différents signaux. Une fois que l'on a ingéré la quantité de nourriture nécessaire, notre cerveau n'a plus qu'à nous envoyer des messages de satiété, et nous à nous arrêter de manger. Enfin, quand on sait être à l'écoute...
Car bien souvent, on a tendance à rester sourde aux messages de satiété envoyés par le cerveau : parce que l'on mange trop vite, ou des aliments non-appropriés, ou alors on a été traumatisée par le fameux « Tu finis ton assiette » !
Résultat : on continue à manger, sans besoin, car notre organisme a déjà eu toute l'énergie qu'il demandait, mais on ne ressent pas la sensation d'absence de faim. Et que va faire notre organisme des graisses et des glucides reçus en trop ? Les stocker dans notre tissu adipeux...
Influencer la satiété
La période de satiété dépend donc principalement de deux facteurs : la quantité et la qualité de nourriture dans l'assiette au cours d'un repas. En effet, les portions ingérées et la nature de ces portions vont jouer sur la digestion et surtout le temps de digestion, qui est un élément fondamental pour la satiété.
Plutôt que de jouer sur la quantité (car l'intérêt réside plus dans le « mieux manger » que le « manger plus »), autant jouer sur la qualité. Bonne nouvelle, certains aliments sont reconnus pour renforcer la satiété, comme par exemple :
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les protéines, animales et végétales, comme la viande, le poisson, les œufs...
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les fibres, que l'on trouve dans les fruits et légumes frais, ou secs.
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les aliments à Index Glycémique bas, qui entraînent une diffusion plus lente du glucose dans le sang, et retardent donc la sensation de faim.
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les lipides à privilégier sont les huiles d’olive pour la cuisson et colza ou noix pour l’assaisonnement
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l'eau : boire de l'eau est primordial, aussi bien pour hydrater l'organisme que pour couper la faim
De même, pour que le rassasiement puisse s'installer et laisser place à la période de satiété, il est recommandé de respecter des temps de repas de 20 minutes minimum, et de mastiquer correctement les aliments.